À 22 ans, Alex Portal, un nageur français malvoyant, est déjà double médaillé paralympique. Cet été à Paris, il espère non seulement remporter des médailles sur quatre épreuves, mais aussi partager un podium avec son frère Kylian, atteint du même handicap.
Peux-tu te décrire en trois mots ?
Joyeux, Ambitieux, Persévérant.
Que représentent les Jeux de Paris 2024 pour toi ?
C'est un rêve, un objectif de victoire que j'ai toujours poursuivi, et encore plus parce que c'est chez moi, à Paris. Je nage avant tout pour moi, mais aussi pour tous ceux qui m'accompagnent au quotidien dans ma préparation. Ils seront tous là pour me soutenir, et j'aimerais gagner pour eux aussi.
De quoi es-tu le plus fier dans ta carrière, qu'elle soit sportive ou autre ?
Je suis fier que mon handicap ne m'ait jamais empêché de réaliser ce que j'avais en tête. Il n'a jamais été un frein, et je ne me suis jamais imposé de limites pour atteindre mes objectifs. Et bien sûr, je suis fier des résultats que cela m'a permis d'obtenir.
As-tu une tradition ou un rituel avant une compétition ?
Pas vraiment. J'ai un programme bien précis avant chaque compétition, mais je n'ai pas de rituel particulier.
Peux-tu nous raconter un de tes souvenirs les plus marquants en compétition ?
Je pense à mon premier titre, il y a deux ans, lors du 200 mètres quatre nages. C'était le dernier jour des championnats du monde, après avoir terminé deux fois deuxième et une fois troisième. J'étais épuisé pendant ma course, mais je me suis vu en tête et je n'ai rien lâché. Sur les derniers 25 mètres, j'ai réalisé que j'étais en train de devenir champion du monde. J'étais à la fois exténué et excité à l'idée de décrocher ce titre, ce qui m'a donné l'énergie nécessaire pour finir.
Pour toi, quel est le secret de la réussite ?
Je ne pense pas qu'il y ait un véritable secret pour réussir. Ce qui compte, c'est le travail. Si je devais en donner un, ce serait de savoir se remettre en question et de toujours donner son maximum, même quand on n'est pas au mieux.
Quels conseils donnerais-tu à un enfant ayant un handicap et qui voudrait se lancer dans le sport de haut niveau ?
Je lui dirais de ne pas laisser son handicap le définir. Certes, il y aura des adaptations à faire, mais il ne faut jamais que cela devienne un frein à ses rêves et à ses ambitions. Parfois, on échoue, mais l'important est d'essayer. Mon rêve est de devenir champion olympique, et même si je n'y arrive pas, je n'aurai jamais reculé face aux obstacles. Au collège, on voulait me dispenser de certaines activités sportives comme l'escalade ou le ping-pong, mais j'ai toujours voulu essayer. Au pire, ça ne marche pas, mais ce n'est pas grave. L'essentiel, c'est de ne jamais se fixer de limites, handicap ou non.
Pourquoi avoir choisi Le Coq Sportif ?
Parce que c'est une marque française, et je suis fier de représenter la France. C'est une marque emblématique dans le sport depuis des décennies, et qui cherche à se moderniser tout en prônant l'inclusion. Ce sont des valeurs que je partage pleinement.
Quelle est ta pièce préférée de la collection Équipe de France ? La veste podium.